L’université Ouaga1 P-JKZ a connu encore un événement particulier ce mercredi 6 décembre. Des affrontements ont eu lieu au sein dudit campus entre les militants de l’Association des étudiants burkinabè(ANEB) et les autres étudiants. Ces affrontements ont causé des blessés dont un évacué à Yalgado.
Le monde éducatif est paralysé dans ces deux jours. Depuis le secondaire jusqu’au supérieur, en tout cas les universités publiques de Ouagadougou ne diront pas le contraire. En effet, ce mercredi 6 décembre 2017, des affrontements ont eu lieu au sein de l’université Ouaga1 P-JKZ.
Ces affrontements ont opposé les militants de l’ANEB et les autres étudiants. Le jeudi 30 novembre, l’ANEB avait observé une grève de 24h. Le lundi 4 décembre, les responsables de cette structure syndicale annoncent de nouveau une grève de 72h, à savoir les 6, 7 et 8 décembre2017.
La raison de cette grève est d’exiger la levée des sanctions qui pèsent sur un de leurs camarades. Ce dernier est sanctionné pour avoir bagarré avec le délégué de sa promotion, Anglais II.
L’étudiant en question avait été demandé de présenter des excuses au délégué, chose que ce dernier n’a pas acceptée. Les sanctions que l’administration a infligées à l’étudiant sont l’annulation de la dernière année qu’il avait validée et une exclusion pendant deux ans.
Cependant l’administration est catégorique. Pas question de revenir en arrière en levant les sanctions. Selon un élément de l’ANEB, les membres de la structure n’ont pas agressé un étudiant, mais ils ont agi en légitime défense.
Ils sont allés exiger à ce les étudiants observent la grève, et ces étudiants les ont attaqués. Après avoir fait leur campagne pour l’observation de la grève, personne n’a demandé à dialoguer avec eux. Ce sont les délégués des promotions qui ont opposé en disant qu’ils vont se voir sur le terrain le mercredi.
La suite on la connait. Cinq blessés dont un évacué à Yalgado. Un étudiant témoigne « nous étions dans la salle et lors que les membres de l’ANEB sont venus, nous avons voulu fuir mais ils nous ont dit de rester car eux, ils cherchent d’autres personnes ».
Un autre qui était dans une autre salle affirme que lors qu’ils sont arrivés, ils leur ont sommés de sortir, chose que l’enseignant n’a pas acceptée. Ils ont donc commencé à frapper leurs camarades qui étaient au dehors, c’est alors qu’eux aussi ont décidé d’aller les défendre.
Le ministre en charge des enseignements supérieurs est arrivé sur les lieux. Il a affirmé que l’ordre va revenir au campus et que dès demain jeudi, les cours vont reprendre. Dans la soirée, les éléments de CRS faisaient des tours au sein du campus de Zogona.
Paul TINDANO
Fasoinfos.com OUAGADOUGOU
