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Plainte contre Simon Compaoré : Zéphirin Diabré auditionné

 

Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina a été auditionné ce mardi 2 janvier 2018 à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou, suite à sa plainte contre le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, pour «détention illégale d’arme de guerre». A sa sortie, Zéphirin Diabré a expliqué le contenu de l’interrogation et soutient également que la plainte n’est pas levée.

Le dimanche 31 décembre dernier,lors de sa conférence de presse pour la présentation des vœux, le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré avait laissé entendre qu’il était convoqué à la gendarmerie suite à la plainte déposée contre le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré dans l’affaire dite de visite  des députés traitres.

Diabré a donc répondu à la convocation ce mardi 2 janvier 2018. A sa sortie d’audience le CFOP a expliqué la raison de sa présence dans les lieux.

«Ainsi donc, comme nous l’annoncions, il y a de cela 48 heures, à l’occasion de la présentation de vœux de l’opposition, j’ai reçu une convocation de la brigade de gendarmerie de Paspanga pour venir répondre pour une affaire me concernant», a-t-il affirmé, acclamé par les militants entassés tout au tour pour l’accueillir.

«J’ai eu donc à expliquer aux gendarmes les conditions dans lesquelles nous, comme l’ensemble des Burkinabè, avions pris connaissance de cette vidéo qui circulait et dans laquelle on voyait distinctement le ministre Simon Compaoré au domicile d’un député traitre de l’UPC, en l’occurrence le député Ladji Coulibaly», a-t-il relaté.

En outre il a ajouté  que «dans cette vidéo dont l’authenticité n’est plus à démontrer, le ministre Compaoré tient dans ses mains une Kalachnikov, donc une arme guerre, alors que nous le savons tous, un civil ne doit pas se promener avec une arme de guerre».

Pour Zéphirin Diabré, il s’agit d’une infraction contre la loi. «C’est la première motivation de la plainte qui été déposée», a-t-il argumenté, avant de préciser que «la deuxième raison de la plainte, est que dans les propos qu’il tient ce jour-là, Simon Compaoré fait menace à mon endroit, en citant nommément mon nom».

Le CFOP souhaite donc que la loi soit dite dans toute sa plénitude «parce que nul n’est au-dessus de la loi et il faut que les dispositions de la loi qui punissent le fait qu’un civil se promène avec des armes de guerre soient appliquées».

Diabré veut par ailleurs que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, prenne ses responsabilités face aux agissements de ses ministres.

«Quand on confie ces genres de fonctions à des gens qui sont d’une grande légèreté et d’une grande incompétence comme ce monsieur-là, on doit être capable d’en tirer toutes les conséquences», a argué Zéphirin Diabré.

Selon lui, l’opposition a demandé à maintes reprises que Simon Compaoré soit déchargé en tant que ministre de la Sécurité «parce qu’il n’a ni les compétences, ni la stature, ni ce qu’il faut pour conduire ce ministère dans cette phase délicate dans lequel le pays se trouve à combattre les forces du mal, à savoir le terrorisme».

Zéphirin Diabré dit maintenir sa plainte et que le reste de la procédure est entre les mains des autorités compétentes, car, poursuit-il, «il va falloir qu’il (Simon Compaoré, ndlr) vienne expliquer pourquoi en tant que civil, il se promène avec des armes de guerre dans la ville».

Rappelons également que l’enquête dans le cadre de l’interpellation de l’ex ministre, le colonel Auguste Denise Barry suit son cours. Le Centre d’études stratégique en défense et sécurité (CESDS), présenté comme un laboratoire d’idée de lutte anti-terroriste, et dont M. Barry en est le premier responsable a été réquisitionné.

 

Paul TINDANO

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

 

 

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