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Zimbabwe : Robert Mugabe vers la fin de son règne ?

 

Ce dimanche 19novembre 2017, le parti au pouvoir au Zimbabwe, le ZANU-PF vient d’exclure l’inamovible président Robert Mugabe et son épouse Grace du parti. Après la manifestation sans précédent du samedi 18, le ZANU-PF a décidé d’engager une procédure au parlement afin d’écarter Mugabe du pouvoir, âgé de 93 ans.

 

Le règne du président du Zimbabwe Robert Mugabe ne semblait plus dimanche tenir qu’à un fil après les manifestations de la veille exigeant son départ et la perte de ses derniers soutiens au sein de son parti, qui s’apprêtait à l’écarter de sa direction.

 

Jusque-là un des piliers de son régime, les anciens combattants de la guerre d’indépendance, très influents, lui ont lancé un ultimatum sans équivoque dimanche.

« Il ferait mieux de renoncer », a lancé leur chef, Chris Mutsvangwa, « s’il ne le fait pas, l’armée doit en finir avec lui aujourd’hui ».

Depuis le coup de force de l’armée qui l’a placé mercredi en résidence surveillée, Robert Mugabe, 93 ans, a catégoriquement refusé de quitter la présidence. Il devait s’entretenir dimanche une deuxième fois avec les militaires aux commandes du pays, qui tentent de lui arracher une reddition en douceur.

« Il cherche à trouver une sortie digne », a expliqué M. Mutsvangwa.

La direction du parti présidentiel, la Zanu-PF, s’est réunie dans la matinée pour se prononcer sur la révocation de son chef Robert Mugabe et la destitution de son épouse Grace, présidence de la puissante ligue des femmes du parti.

Avant-même le coup d’envoi de cette séance cruciale, l’influente ligue des jeunes du mouvement a donné le ton et « exigé » la démission de chef de l’Etat de la présidence de la République et « l’expulsion à tout jamais » de son épouse.

Emmerson Nangagwa, l’ancien vice-président du parti, remplace Robert Mugabe à la tête de la Zanu-PF. Il vient également d’être désigné candidat à la présidentielle de 2018. On se souvient que c’est sa destitution, le 6 novembre dernier, qui a provoqué l’intervention de l’armée et les événements actuels.

 

La pression n’a jamais été aussi forte sur le président Mugabe, qui dirige le pays d’une poigne de fer depuis trente-sept ans.

Samedi, le pays a connu l’une des plus grandes manifestations jamais organisées depuis son indépendance en 1980. Cependant, le président Mugabe s’est adressé à la nation dans   la soirée sans annoncer sa démission. Selon RFI

Dans son discours à la télévision, Robert Mugabe a estimé que l’intervention de l’armée qui l’a placé cette semaine en résidence surveillée n’avait à aucun moment remis en cause son autorité en tant que chef de l’Etat et commandant en chef des forces armées. « L’opération à laquelle j’ai échappée (…) n’a pas remis en cause mon autorité en tant que chef de l’Etat et commandant en chef de l’armée », a-t-il fait valoir, flanqué à sa droite de plusieurs hauts responsables militaires.

« Quels que soient les pour et les contre de l’opération de l’armée, moi, en tant que commandant en chef, je reconnais les problèmes qui ont été soulevés », a-t-il ajouté, avant de critiquer « les messages contradictoires du gouvernement et du parti ». « Tout cela doit cesser, alors que nous adoptons une nouvelle culture de travail », a-t-il lancé

Dès la fin du discours de Robert Mugabe, les « War Vets », les anciens combattants de la guerre d’indépendance, ont appelé les Zimbabwéens à manifester. « Ce discours était totalement déconnecté de la réalité. Nous soutiendrons toute procédure de destitution et appelons à manifester mercredi », a déclaré le chef de la puissante association de vétérans, Chris Mutsvangwa, après l’adresse télévisée du président zimbabwéen.

 

 

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

 

 

 

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