Des personnes en situation de handicap ont initié ce 9 août des manifestations pour exiger du gouvernement burkinabè l’amélioration de leurs conditions de vie.
C’est par un sit-in tenu à Ouagadougou au rond-point des martyrs que les personnes vivant avec un handicap ont exprimé leur mécontentement.
Il ont fait savoir que d’autres manifestations sont prévues dans les autres villes du Burkina, selon le porte-parole des Organisations des Personnes handicapées et des Personnes ressources, Boukary Kiéma pour qui le sit-in fait suite « au silence du gouvernement par rapport à leurs préoccupations ».
« Face à l’accroissement du chômage, du problème de santé, d’éducation, de l’emploi, de logement, de mobilité et à l’indifférence du gouvernement vis-à-vis des préoccupations qui minent » les personnes handicapées, ce mouvement vise à plaider pour la « création immédiate d’un fonds spécial autonome dédié » à cette frange de la population burkinabè, a confié M. Kiéma.
Pour lui, ce fonds s’il venait à être créé, devrait « permettre de soutenir 10 000 personnes handicapées sous forme de bourses d’études, de formation et de financement des projets, dans la perspective de la création d’une allocation d’autonomie à l’horizon 2020 ».
Ces personnes vivant avec un handicap exigent, entre autres, « l’application effective et immédiate du quota d’emploi de 10% des postes aux concours de la Fonction publique et 5% de postes dans les entreprises privées contenu dans la loi portant protection et promotion des droits des personnes handicapées » adoptée en 2010.
Dans le cadre du droit au logement, « nous souhaitons la prise en compte et en priorité des personnes handicapées lors des programmes d’octroi de parcelles dans le cadre des lotissements et de construction des logements sociaux en termes de quota », a poursuivi leur Boukary Kiéma.
Ces manifestations sont « le début d’une lutte » que les Organisations des personnes handicapées souhaitent mener jusqu’au bout.
Au Burkina les personnes handicapées sont estimées de nos jours à plus d’un million, soit 10% de la population burkinabè.
Norbert ZONGO