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Burkina Faso : les faits majeurs de l’an 2017

 

L’année 2017 s’en est allée. Une année qui a connu des troubles à tous les niveaux. Chacun fait ses commentaires sur les faits marquants de cette année 2017, qui, même sur le plan international  a enregistré  des événements particuliers. Au pays des hommes intègres, le fait majeur que l’on peut souligner est sans doute les attaques terroristes tout azimut dans plusieurs localités du pays, mais aussi des grèves des syndicats dans la quasi-totalité des départements ministériels, les crises dans certains partis politiques, le décès du président de l’Assemblée nationale, le phénomène des koglweogos, etc.

Difficile pour certains de dire quel a été le fait marquant de l’année 2017, étant donné que le pays a traversé de nombreuses difficultés non moins importantes dans presque tous les secteurs.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est la recrudescence de l’insécurité, c’est-à-dire l’intensification des attaques terroristes surtout dans la partie nord du pays, les zones frontalières entre le Burkina Faso et le Mali. Les ennemis de la paix ont multiplié leurs actions au pays des hommes intègres en 2017.

Le 6 novembre dernier, le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry avait fait un bilan de 80 attaques et 133 morts en 18  mois. Cependant, l’attaque qui a plus marqué les Burkinabè est celle du 13 août 2017 au café-restaurant Aziz Istanbul, en plein cœur de Ouagadougou, et sur l’Avenue Kwamé N’krumah.

Ces attaques terroristes n’ont cependant pas empêché la grogne sociale. Les mouvements de grèves ou sit-in des différents syndicats ont immensément impacté la vie des citoyens burkinabè en cette année 2017.

 

Les mouvements qui ont plus marqué les esprits des gens sont entre autre les grèves du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale(SYNTSHA), qui a paralysé le fonctionnement des établissements sanitaires publics.

Les grèves du Syndicat national des agents des impôts et des domaines(SNAID) ainsi le Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina(SATB) qui ont significativement ralenti le secteur de l’économie nationale.

Les policiers, qui sont les gardiens de l’ordre public n’ont pas échappé à cette épidémie de grèves. En effet, le Syndicat de la police nationale sous le nom de l’Union police nationale(UNAPOL) a également fait parler de lui, ce qui a probablement conduit au départ du Directeur général de la police, Lazare Tarpaga.

En août dernier, à cause des propos du ministre en charge de la sécurité, les chauffeurs routiers sous la houlette de l’Union des chauffeurs du Burkina(UCRB) se lancent aussi dans le mouvement. Le mot d’ordre de grève ne sera enlevé qu’après avoir rencontré le président du Faso Roch March Christian Kaboré.

Et tout récemment, sous la conduite de la Coordination nationale des  syndicats de l’éducation(CNSE),  les enseignants entament une grève illimitée. La liste de ces mouvements de grève est longue. En dehors des mouvements de grève, il faut souligner bien évidemment le décès du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo.

Cet événement a pris une semaine. Décédé le 19 août à Paris, le corps de l’illustre disparu est arrivé le 23 août, suivi des hommages de la nation le 24 août au palais de sport de Ouaga2000 et l’enterrement le 25 août dans sa ville natale à Ouahigouya.

 

Salifou Diallo a reçu un hommage digne de son nom qu’aucun Burkinabè n’a jamais eu. Certains partis politiques n’ont pas échappé à des crises. Le Parti de la renaissance nationale(PAREN), le parti du professeur Laurent Bado est secoué par une crise à l’interne. Le président, Tahirou Barry est écarté de la direction du parti.

En octobre 2017,13 députés du parti du Lion créent un nouveau groupe parlementaire, le groupe parlementaire UPC renouveau démocratique (UPC-RD). Certains militants du pari les menacent et les appellent de leur rendre leurs mandats.

Au niveau de la justice, c’est le procès des  membres du dernier gouvernement du président déchu, Blaise Compaoré mais aussi de Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015.

Les groupes d’autodéfense koglweogo ont aussi fait parler d’eux, surtout dans le Centre-ouest où il y eut un affrontement entre population et les koglweogos de la localité. On note des morts et des blessés.

Le pire aurait eu lieu dans les Hauts bassins lorsque certaines populations ont voulu installer les koglweogos dans ces régions alors que ce sont les dozos  qui y jouent le rôle de gendarme. Il a fallu l’intervention du ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré pour que le calme revienne.

Quant au niveau du sport, c’est la brillante prestation des Etalons à la CAN Gabon 2017  qui est la une. En effet les Etalons sont allés en demi finale mais freinés par les Pharaons d’Egypte. Néanmoins, ils ont occupé la 3e place du classement. Ce sont cela la rétrospective de l’année 2017.  Fasoinfos.com vous souhaite tous une bonne et heureuse année 2018 !

Paul TINDANO

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

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