Des structures syndicales, associatives et de défense des droits de l’homme ont manifesté ce samedi 4 novembre dans les rues de Ouagadougou pour commémorer l’an III de l’insurrection populaire Burkina Faso. Prestations d’artistes, marche devant l’ancienne l’Assemblée nationale et discours ont été les grands axes de l’événement.
Après la commémoration organisée par le gouvernement le 31 octobre dernier, les structures telles que les comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire(CDAIP) ; le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples(MBDHP) ; l’Union des familles de l’insurrection populaire(UFMIP) ;l’Association des parents des victimes du coup d’État(APVCE) ; le Front de renforcement de la citoyenneté(FRC) ; la Coalition contre la vie chère(CCVC) ;l’Unité d’action syndicale(UAS) ; le Réseau national de lutte anti-corruption(REN-LAC) ;la coalition des associations pour la défense du droit au logement(CADDL) ;le syndicat national des artistes musiciens du Burkina(SYNAMUB) ; l’union générale des étudiants burkinabè (UGEB) ; l’Association Kébayina des femmes du Burkina ; l’Organisation démocratique de la Jeunesse du Burkina (ODJ) ; l’Association des journalistes du Burkina (AJB) ;l’Association des dockers et manœuvres du Burkina (ADMB) ; l’Association burkinabè des consommateurs des services de communication (ABCE16), ont organisé une commémoration à leur manière ce samedi 4 novembre 2017.
Réunis à la place de la nation, ils étaient des centaines, des Ouagalais à répondre à l’appel de ces différentes structures. De la place de la Nation, la foule s’ébranle sur l’Avenue de la Nation en scandant ensemble très fort « vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection, du putsch manqué, de Thomas Sankara , Norbert Zongo, etc. en prison Blaise Compaoré, François Compaoré, etc. » en direction de l’ancienne Assemblée nationale où Cryzogone Zougmoré, porte-parole des organisateurs a livré un message en dénonçant la lenteur dans le traitement des dossiers de l’insurrection.
« Comment donc ne pas s’indigner que trois années après, nos autorités politiques et judiciaires jouent à saute-mouton sur la vérité et la justice pour nos martyrs et qu’elles soient à ce jour, incapables de nous dire qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur nos dignes filles et fils ? », s’est-il indigné. Ensuite les marcheurs rejoignirent la Place de la Nation où les différentes structures ont livré leurs messages. Des messages pareils: « vérité et justice sur les crimes économiques et du sang ».
Paul TINDANO
Fasoinfos.com OUAGADOUGOU
