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Manifestation à Ouagadougou : le message conjoint des structures organisatrices

 

A l’occasion du 3e anniversaire de l’insurrection populaire de 2014 au Burkina Faso, une dizaine de structures syndicales, associatives et de défense des droits de l’homme ont organisé le 4 novembre 2O14  une marche meeting à Ouagadougou. C’est la Place de la Nation qui a été le point de convergence de la population sortie massivement. Les manifestants ont réclamé vérité et justice sur les assassinats enregistrées pendant le régime déchu et les victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué de 2015, en allant livrer un discours devant l’ancienne Assemblée nationale. Voici le message conjoint de ces structures.

. Camarades militants et sympathisants du pays réel ;

. Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaire du Burkina ;

. Jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina ;

. Combattantes, combattants de la liberté ;

. Population du Kadiogo :

A l’heureuse initiative des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), des structures actives de notre société, dans un puissant élan de solidarité agissante et en communion avec notre peuple, ont décidé de sonner l’alerte et d’appeler à une mobilisation des troupes, face à la gravité de la situation sociopolitique et économique actuelle.

En attendant l’élargissement du front sur le terrain de la lutte, voici les structures parties prenantes aux présentes journées. Il s’agit des CDAIP, le MBDHP, l’UFMIP, l’APVCE, le FRC, la CCVC, l’UAS, le REN-LAC, la CADDL, le SYNAMUB, l’UGEB, l’Association Kebayina des femmes du Burkina, l’ODJ, l’AJB, ADMB, ABCE16.

Camarades,

Il n’est pas un seul segment de la société burkinabè aujourd’hui, qui ne se plaigne, du fait de l’incapacité des actuels dirigeants à proposer des solutions idoines et pérennes aux préoccupations fondamentales, ainsi qu’aux multiples problèmes qui assaillent  au quotidien  nos populations des villes et campagnes (santé, alimentation, éducation, logement, chômage des jeunes, etc.)

De même, le jugement des auteurs des crimes de sang et de crimes économiques, la récupération et le rapatriement des biens mal  acquis par les dignitaires de l’ancien régime, de meilleures conditions de vie, voilà des priorité pour la réalisation desquelles le peuple insurgé attend toujours des actes concrets.

Oui, camarades, l’heure est grave !

Nous voilà donc à nouveau débout, plus que jamais déterminés à faire bouger les lignes.

-Notre  pays devrait-il continuer à être un eldorado pour des criminels politiques présumés et de délinquants à col blanc ?

-Devrions-nous continuer à subir, apathiques, la gouvernance actuelle, qui nous replonge dans les mêmes misères, les mêmes travers  en matière de justice, que du temps du régime Compaoré ?

-Accepterons-nous que l’on passe par perte  et profit le sang de nos martyrs, les souffrances des blessés de l’insurrection et de la résistance au putsch d’octobre2014 et de septembre 2015 ?

Assurément, NON !

Et pour cela, une forte implication des forces démocratiques, patriotiques et révolutionnaires du Burkina est requise, pour faire échec à tout plan d’annihilation ou de récupération des acquis des  luttes de notre peuple.

La situation actuelle appelle, plus de vigilance et à davantage d’ardeur dans la lutte, afin que les aspirations profondes et légitimes du peuple connaissent satisfaction à terme.

C’est pourquoi, en  vue d’aller plus en avant dans la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et 2 novembre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015,

. Nous, parties prenantes aux journées commémoratives du 3e anniversaire de l’insurrection et du 2e anniversaire de la résistance populaire victorieuse au putsch du 16 septembre 2015,

. APPORTONS ET PRENONS L’ENGAGEMENT de nous battre pour la satisfaction des points de la plateforme d’action minimale ci-après :

  1. Vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, 02 novembre 2014 et de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, indemnisation des familles des victimes ;
  2. Prise en charge effective et totale des blessés ;
  3. Vérité et justice sur tous les dossiers de crimes de sang impunis ;
  4. Identification et saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires de Blaise Compaoré (en fuite ou présents sur le territoire national) et prise sans délais de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des fonds expatriés ;
  5. Ouverture de procédures judiciaires sur tous les cas de crimes économiques ou malversations révélés par les structures étatiques (ASCE-LC, Cour des comptes), et de la société civile (REN-LAC) ou toute Commission Ad hoc officielle d’enquête ou d’investigation.

Et sur la base de  cette plateforme nous irons au-delà de Ouagadougou, dans nos régions, nos provinces, nos départements, nos villages et campagnes.

De notre constante mobilisation et de notre détermination dépendrons l’avènement de la vérité et de la justice pour nos martyrs, ainsi que le recul puis la fin de l’impunité au Burkina.

Restons donc toujours debout et déterminés car si nous nous couchons, nous sommes morts.

. Non à l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques !

. Vive le peuple burkinabè conscient, en lutte pour son émancipation politique, économique et sociale !

Nan Laara, an Sarra !

Recueillis par Paul TINDANO

Fasoinfos.com   OUAGADOUGOU

 

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