M.C a comparu devant la Chambre correctionnelle du TGI de Nouna, siégeant à Dédougou, jeudi 26 juin 2025 pour répondre des faits de dégradation volontaire aggravée de biens mobiliers dont sa femme est propriétaire. Les faits se sont déroulés, au cours de la journée du 18 dernier, à Nouna. Ils sont relatifs à la
destruction par le moyen d’un incendie des effets d’habillement et des numéraires. M.C a reconnu les faits, mais dit avoir été influencé par la colère et l’alcool qu’il avait bu ce jour-là. Le prévenu a expliqué que le jour des faits, sa femme s’est rendue à la prière sans l’informer. Pis, elle aurait laissé leurs filles jumelles de six ans sous le soleil à côté du cabaret où elle vend habituellement du dolo. Le mari les fait déplacer au salon de coiffure où sa femme se tresse d’habitude. Mais une fois revenue de l’église, la victime qui ne retrouve pas les enfants là où elle les avait laissées, se met à les rechercher. Elle les retrouve chez sa coiffeuse et les menace de repartir d’où elles sont venues. L’attitude de la femme n’aurait pas plu à l’homme. Il se saisit d’une cravache pour flageller sa victime. Elle décide de ne pas se laisser faire. C’est pourquoi, elle a témoigné avoir attrapé son présumé bourreau qu’elle a réussi à
terrasser en présence de beaucoup d’autres personnes. Outré par cette humiliation, le prévenu se précipite à la maison. Il fait sortir la cantine dans laquelle sa femme a rangé ses habits et son argent dont la valeur totale est estimée à 500 mille F CFA pour y mettre le feu. Mais cette valeur du matériel incinéré est vigoureusement
contestée par l’époux de la victime qui n’a pas pu convaincre le Tribunal avec des éléments précis. Le procureur du Faso a toutefois révélé que le prévenu n’est pas à son premier acte condamnable contre sa femme. Le parquet a souligné que les
faits reprochés au prévenu sont caractérisés. Il a donc requis une peine
d’emprisonnement de cinq ans et une amende d’un million F CFA, le tout assorti de sursis contre lui. La victime s’est constituée partie civile et réclame au prévenu le paiement de la valeur des biens incendiés. Le Tribunal, en rendant son verdict, a suivi le ministère public. Il a, en outre, déclaré recevable la constitution de partie civile de la victime en condamnant M.C à lui payer la somme de 500 mille F CFA
à titre de dommages. Une contrainte judiciaire est fixée à trois mois.
Sidwaya
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