jeudi, avril 25, 2024
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Crise à l’UPC : chaque camp argumente

Les choses ne sont plus à la rumeur, il y a une scission au sein du grand parti d’opposition politique, l’Union pour le progrès et le changement(UPC). 13 députés de ce groupe parlementaire viennent de créer un nouveau groupe parlementaire, le groupe parlementaire UPC–Renouveau démocratique (GP-UPC-RD). Ils ont animé une conférence de presse le 8 octobre dernier à l’Assemblée nationale pour donner la raison de la création du  nouveau groupe parlementaire.

Les partis politiques connaissent des crises dans ces derniers temps au Burkina Faso. Apres le PAREN c’est le tour de du parti du Lion. En effet, 13 députés du groupe parlementaire UPC ont décidé de fonder un nouveau groupe parlementaire, il s’agit du groupe parlementaire UPC-RD, qui a pour président Daouda Simboro. Les députés de ce groupe parlementaire ont animé une conférence de presse afin d’expliquer les mobiles de leur scission. Selon les frondeurs, tout est parti d’un article du journal Courrier confidentiel où il était question d’un complot de création d’un grand parti de gauche ou d’une coalition pour soutenir feu Salifou Diallo contre le président Roch Marc Christian Kaboré, ce qu’ils ont appelé une diffamation. Et depuis lors, rien n’a bougé. Ces derniers déplorent également l’absence de liberté d’expression, de pensée et de vote au sein du parti.  Raison de leur scission avec le groupe parlementaire UPC. Cependant, ces frondeurs disent d’appartenir toujours au parti du Lion, et qu’ils ne trahiront jamais leurs militants, toutes leurs actions seront mises au profit de l’UPC. Les députés du nouveau parlementaire sont :Julien Koulidiati de la Tapoa, Palenfo Kodjo Jacques de Poni, Konaté Hervé du Kénédougou, Zongo/Yanogo Karidia/ liste nationale, Tindano Moussa de  la  Gnagna, Coulibaly Ladji de la  Comoé, Gnoumou Dissan Boureima de Tuy, Ouattara Lona Charles de la Léraba, Odagou Goulla de la Komondjari, Zouré Célestin du Boulgou, Sabdano Parimani de la Kompienga, Korbéogo/Ouedraogo Fatimata du Kadiogo et Daouda Simboro de la Kossi, par ailleurs président du groupe parlementaire UPC-RD. Dans l’autre camp, on estime qu’on ne peut pas être un pied dedans et un pied dehors. Exprimant sur les colonnes du journal Le Pays, Rabi Yameogo, porte parole de l’UPC affirme qu’il revient aux députés cités par la presse à faire leur démenti car ce n’est pas au parti de blanchir X ou Y, de disculper les uns les autres. Pour Rabi Yameogo, « si vous vous créez un  groupe  parlementaire sans autorisation préalable de votre parti alors qu’il en existe déjà, cela est une indiscipline. Quand ils disent à l’opinion nationale et internationale qu’ils ne quittent pas le parti mais créent un groupe parlementaire parallèle dans le même parti c’est curieux. Comment le parti peut-il travailler avec un groupe qu’il n’a pas créé ? Pour nous, c’est comme une démission de fait. Soit vous êtes dans le parti et vous travaillez avec lui et le groupe existe, soit vous quittez et cédez votre mandat. Nous ne sommes pas dupes. En affirmant qu’ils quittent le parti, ils perdent leur mandat. De peur que cela n’arrive, ils disent qu’ils y restent pour défendre des idées. Quelles idées vont-ils défendre en créant un nouveau groupe parlementaire ? » A-t-il laissé entendre.Par ailleurs, après leur conférence de presse de ce 10 octobre, les militants de l’UPC comptent mener des actions pour réclamer  leurs mandats. Une marche pacifique est donc prévue le 12 octobre prochain devant l’Assemblée nationale.

Paul TINDANO

(Stagiaire)

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

 

 

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