Ouagadougou, 4 mai 2025 (AIB)-Le gouvernement burkinabè a assuré lundi qu’il ne cherchait pas à censurer les médias, mais souhaite qu’ils mettent leurs “redoutables armes” au service de “la survie de la Nation”.
« Comme vous le savez, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire profonde. Face à ce péril, le gouvernement ne peut agir seul. C’est toute la Nation qui doit se lever, et dans cette lutte, la presse a un rôle fondamental », a indiqué le ministre en charge de la Communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo.
Il s’exprimait lors d’une rencontre qu’il a tenue avec les patrons de presse, le lundi 4 mai 2025 à Ouagadougou.
Le ministre a affirmé que l’information et la communication ne sont pas des instruments accessoires en temps de crise, mais des armes redoutables à mettre au service de la Nation.
« Nous ne vous demandons pas de taire la vérité. Nous vous appelons à la responsabilité. Nous ne cherchons pas à censurer, mais à coordonner. Nous ne voulons pas dominer l’information, mais lui redonner du sens au service de la survie nationale », a affirmé M. Ouédraogo.
« Une information mal relayée peut décourager les Forces de défense et de sécurité. Une image sortie de son contexte peut semer la panique. Mais une parole juste, responsable, peut sauver des vies, restaurer la confiance, guider l’action humanitaire et renforcer la résilience », a expliqué Gilbert Pingdwendé Ouédraogo.
Le ministre a ajouté que l’heure n’est plus aux divisions, aux rivalités de chapelle ou aux surenchères, mais à la solidarité, à la lucidité et à l’engagement.
« J’ai voulu cette rencontre pour vous dire que la Nation vous considère et qu’en retour, elle a besoin de vous : de votre plume, de votre voix, de votre image, de votre patriotisme. Elle vous appelle à l’union sacrée », a lancé le ministre.
Il a précisé que cela signifie concrètement de renforcer le dialogue entre les rédactions et les autorités pour un meilleur partage d’informations fiables, et de sensibiliser les populations aux enjeux de sécurité liés à la diffusion de données sensibles.
Le ministre a aussi encouragé la production de contenus qui réconfortent les populations, mettent en valeur le courage des humanitaires, des FDS et des VDP, ainsi que les efforts de reconstruction sociale.
Les patrons de presse ont exprimé leur volonté de coopérer, tout en espérant que des mesures concrètes soient rapidement prises pour améliorer les conditions de travail dans le secteur.
Cyriaque Paré, cofondateur du média en ligne LeFaso.net, a salué l’initiative.
« Nous sommes satisfaits de cette rencontre. Il était important que le ministre prenne cette initiative pour apaiser le climat dans le secteur des médias. Nous croyons à ses engagements et restons disponibles pour accompagner cette dynamique», a dit M.Paré.
Agence d’information du Burkina
AFZ-MZ/ata
