Burkina Faso : Les faits marquants de l’année 2024

Au Burkina Faso les faits marquants de l’année 2024 ont une corrélation avec la situation nationale, notamment le contexte d’insécurité persistante depuis près de dix ans. C’est une année jalonnée de détermination, d’engagement sans relâche, des moments d’éphorie, mais aussi des moments de tristesse et de peine. Le meilleur dans tout cela c’est qu’elle se termine par des signes et des actes d’espoir. Retour sur les temps forts de l’année.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire depuis près de dix ans. Les autorités actuelles sont résolument engagées à reconquérir la totalité du territoire et donner une indépendance réelle au pays. Sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, le patriotisme renaît dans les cœurs des Burkinabè. Malgré les multiples tentatives de déstabilisation et de sabotages, le gouvernement a relevé les défis. Presque tous les départements ministériels ont redoublé leur rythme de travail.
Dès le début de l’année 2024, le Président du Faso a donné le temps lors de sa rencontre avec le personnel de la présidence le 8 janvier en annonçant la traque contre la corruption et l’absentéisme. Le conseil des ministres du 5 reconduit la retenue de 5% des salaires des ministres, 1% des salaires désormais de tous les fonctionnaires et 25% sur les primes des agents des ministères où il y a des primes ainsi que les agents des établissements publics de l’Etat. Ces prélèvements servent à alimenter la caisse du fonds de soutien patriotique.
Sans ambages, le domaine le plus concerné est sans doute la défense et la sécurité. A ce niveau les forces combattantes ont réalisé avec brio des missions avec bravoure. Des villages réinstallés, des ravitaillements effectués pour soulager ces Burkinabè qui s’accrochent toujours la patrie malgré les conditions de vie difficiles dont ils font face dans les zones sous blocus. Cette montée en puissance des forces combattantes est rendue possible grâce l’ambition des autorités d’équiper conséquemment et de moderniser l’armée burkinabè.
Le 12 janvier le Président du Faso remet à l’armée un important lot de matériel militaires. Et tout au long de l’année l’on a assisté à des remises de matériel. La dernière est intervenue le 23 décembre. L’armée burkinabè a été équipée plus qu’elle ne l’a jamais été. Le matériel acquis par l’armée burkinabè constitue essentiellement des blindés de combat à l’épreuve des engins explosifs improvisés, des ambulances blindées, des engins de travaux de génie militaire, des munitions, des excavatrices, des porte chars, des camions, des citernes, des vecteurs aériens comme des Bayraktars TB2 et Bayraktars Akinci, etc.‎
2024 a été également l’année de l’offensive diplomatique. On a assisté un renforcement des relations entre le Burkina Faso et les pays de l’Est ainsi qu’avec la Fédération de Russie. Mais le fait le plus marquant est la sortie des pays de l’AES de la CEDEAO. En effet, le 28 janvier le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur départ de l’instance sous régionale qu’ils jugent d’être influencée par les puissances impérialistes. Après avoir claqué la porte de la CEDEAO, les chefs d’Etats de l’AES mettent les bouchons double et tiennent le 6 juillet à Niamey, le premier sommet de l’AES au cours duquel la création de la Confédération des Etats de l’AES a été entérinée.
Faire la guerre et se développer. C’est la démarche des autorités du pays pour qui les deux vont de pair. Pour cela il faut s’industrialiser. Produire et consommer local. Ainsi, le 29 mars le Président Faso pose la première pierre de construction du complexe textile IRO TEXBURKINA à Sourgou dans le Boulkiemdé. Le 27 avril à Bobo-Dioulasso, le capitaine Ibrahim Traoré lance les travaux de construction de l’usine de confection des tenues des forces armées nationales, TEXFORCES-BF.
Grace à l’actionnariat populaire, l’usine de la société burkinabè de tomate (SOBTO) est construite et inaugurée le 30 novembre. L’usine a une capacité de production journalière de 100 tonnes et offre 18O directs 3000 emplois indirects. Le 16 décembre c’est le tour de l’usine de la société Faso tomate(SOFATO) d’être inaugurée. Avec un Investment de plus de 5 milliards de francs CFA, l’usine génère 100 emplois directs et 1500 emplois indirects, et a une capacité de transformation de 100 tonnes par jour. Aussi la société Golden Hand a livré ses premiers lingots d’or le 10 décembre. Les lancements des travaux d’autres usines ont eu lieu au cours de l’année. Ainsi pour dire que le pays est en plein industrialisation. Afin de faciliter l’accès aux crédits, la Banque des Dépôt du Trésor voit le jour le 2 août.
Dans le but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, l’offensive agroalimentaire présente un succès total. La production est au-delà des attentes. Mais il a fallu mobiliser des moyens conséquents et des travaux gigantesques avec les aménagements des basfonds. Dès le 6 mai, le Président du Faso a d’importants lots de matériels agropastoraux d’une valeur de plus 78 milliards de francs CFA. Ces lots sont constitués de tracteurs, motoculteurs, motopompes, des motos, des intrants, des semences et bien d’autres produits.
Sur le plan de la santé d’énormes efforts ont été également consentis. Conscient que la santé est la base tout, le Président du Faso a tenu à renforcer les centres hospitaliers universitaires en équipements médicotechniques modernes avec la mise en place de l’initiative présidentielle pour la santé. En outre, le 25 juillet il remet d’importants lots de matériels, composés de 15 cliniques mobiles et plusieurs autres lots d’une valeur de plus de 14 milliards de francs CFA. Même ce dernier jour de l’année, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a remis au ministère de la santé d’autres lots de matériels composés d’ambulances, des pick-up, de motocycles, d’équipements de bloc opératoire, de réanimation et de laboratoire d’une valeur de plus de 5 milliards francs CFA. La baisse significative des examens d’IRM et d’actes d’hémodialyse est également à souligner. L’examen du scanner passe de 50 000f à 25 000 et l’IRM de 100 000f à 40 000f.
Mais l’année 2024 c’est aussi la tristesse et de peine. Malgré les efforts des FDS et des VDP, les groupes armés terroristes ont multiplié les attaques lâches et barbares avec malheureusement la complicité de certains citoyens. Des attaques devenues quasi quotidiennes. Et la plupart sont repoussées par les forces combattantes. Les attaques qui ont plus marqué le peuple burkinabè sont sans doute celle de Barsalgo le 24 août et celle du convoi de Boungou le 9 août, au regard de la complexité et des cibles, composées de civiles et militaires.
Avec les fortes pluies, plusieurs axes ont été coupés pendant des semaines. C’est le cas du pont de Herédougou sur l’axe Ouaga-Bobo, l’effondrement du pont sur l’axe Bobo- Banfora et bien d’autres axes routiers. 2024 c’est également la disparition d’éminents hommes. Maitre Titenga Fréderic Pacéré le 8 novembre trésor humain vivant et de Monseigneur Jean-Marie Untani Compaoré le 9 novembre. Des opérateurs économiques comme El hadj Djanguineba et Gomissi Naaba le 16 décembre.
Malgré toutes ces difficultés le peuple reste résilient et l’espoir permis. Le Burkina Faso a tenu le pari d’organisation de plusieurs événements comme la semaine de la culture(SNC), le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou(SIAO) le Tour du Faso, et bien d’autres évènements. Sans oublier le domaine de sport où des Burkinabè ont tenu haut le drapeau du pays, à l’exemple de Iron Biby le champion mondial en log lift.
Au regard du contexte de l’insécurité toujours préoccupante et les perspectives dans la reconquête du territoire mais également des succès engrangés, les forces vives de la Nation ont renouveler leur confiance au capitaine Ibrahim Traoré lors des assises nationales tenues le 25 mai, en lui confiant la gestion du pouvoir d’Etat pour les cinq prochaines années.