Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a pris part au 52e sommet de la CEDEAO le 16 décembre dernier à Abuja au Nigeria. Au cours de ce sommet, des réformes institutionnelles, sécurité et économie ont été au menu des échanges. Le président du Faso a, lors de ce sommet soutenu la création de la monnaie unique d’ici 2020.
Il était absent lors du muni sommet de la CEDEAO, tenu le24 octobre dernier à Niamey au Niger, à cause du forum national sur la sécurité à Ouagadougou, le président du Faso a pris part au 52e sommet de la CEDEAO, à Abuja le 16 décembre dernier.
L’objectif de ce sommet de Niamey était de faire le point sur la mise en œuvre de la monnaie unique de la CEDEAO tant attendue par la communauté sous-régionale. Marcel Alain de Souza, président de la commission de la CEDEAO, avait laissé entendre que la monnaie n’était pas possible en 2020. « La feuille de route visant à aboutir à cette monnaie n’a pas été mise en œuvre vigoureusement », avait-t-il soutenu.
En marge du sommet d’Abuja, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a défendu le principe d’une mise en place progressive de la monnaie unique de la Cedeao dès 2020, selon Jeune Afrique.
Une nouvelle feuille de route guidant sa création doit être dévoilée en février 2018. « L’option a été toujours maintenue que 2020 doit être la date de la création de la monnaie de la Cedeao » a martelé le président du Burkina Faso.
Le chef de l’État avançant même que « tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence vont commencer à battre la monnaie Cedeao, en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie-là ».
Entérinant la fin du franc CFA et des monnaies nationales des États non-membres de l’Uemoa, la création de cette union monétaire doit passer préalablement par une convergence des économies de la région, avec des critères à respecter, tels qu’un déficit public ne dépassant pas 3 % du PIB et un taux d’inflation inférieur ou égal à 5 %.
Il faut également rappelé que lors de ce sommet d’Abuja, un nouveau président de la commission a été désigné. Il s’agit de l’Ivoirien Jean-Claude Brou, qui succédera au Béninois Marcel Alain de Souza le 1er mars pour un mandat de quatre ans.
Ministre de l’Industrie depuis 2012 – un portefeuille auquel a été ajouté celui des Mines en 2013 –, membre du parti démocratique de Côte d’Ivoire, cet économiste de 64 ans, formé à Abidjan puis à Cincinnati, aux Etats-Unis, est un fin connaisseur des grandes institutions internationales.
Dès 1982, il intègre ainsi le Fonds monétaire international (FMI), avant de devenir, huit ans plus tard, son représentant permanent au Sénégal. Un profil qui le rapproche d’Alassane Dramane Ouattara et de Daniel Kablan Duncan. C’est ainsi auprès de ces deux hommes, dont il est proche, qu’il a construit toute sa carrière politique.
Paul TINDANO
Fasoinfos.com OUAGADOUGOU
