Le Ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre les Maladies tropicales négligées (PNMTN) organise du 24 au 29 novembre 2025, une campagne de traitement de masse contre la schistosomiase ou bilharziose dans cinq régions du Burkina Faso.
Cette campagne concerne seize (16) districts sanitaires de cinq (05) régions, notamment la région du Guiriko, de Oubri, du Liptako, du Soum et du Djôrô. Elle entend prévenir la bilharziose et ses complications telles que le cancer de la vessie et la stérilité.
Au cours de la campagne, les agents de santé accompagnés de distributeurs communautaires administrent gratuitement le Praziquantel, un puissant antiparasitaire contre toute forme de bilharziose.
Au quatrième jour de la campagne, la supervision dans certaines régions a révélé une mobilisation des cibles pour la prise du médicament avec des seuils acceptables. Dans la région de Oubri, la couverture géographique est de 94,32% avec une couverture thérapeutique de 66,73%. Elle est de 90,56% chez les enfants et de 54,03% chez les adultes. Dans la région du Guiriko, il est enregistré une couverture géographique de 94,27%, avec une couverture thérapeutique de 60,87%. Elle est de 93,99% chez les enfants et de 44,65 chez les adultes. Dans la région du Djôrô, la couverture thérapeutique est de 78,23%, avec couverture géographique de 70,71%. Elle est de 41,15% chez les enfants. La couverture thérapeutique est de 18% et de 64% respectivement dans la région du Soum et de Liptako. Ces chiffres sont disponibles grâce à une innovation majeure, c’est-à-dire la digitalisation des données et des produits. Cela permet aux équipes de reporter le nombre des traitements journaliers et les quantités de médicaments utilisées avec la possibilité de disposer d’un tableau de bord permettant de suivre la couverture journalière de chaque équipe ainsi que la quantité des produits disponibles dans chaque formation sanitaire.
Ces couvertures sont enregistrées grâce à plusieurs approches utilisées, à savoir le porte-à-porte ainsi que la stratégie fixe et avancée dans certains établissements d’éducation.
Malgré quelques difficultés constatées comme la perte de médicaments et l’indisponibilité de certaines cibles due aux activités dans certaines localités, la campagne connaît une relative adhésion des cibles. Au centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Loumbila, Mme Aminata Traoré s’est rendue pour sa prise ce jeudi 27 novembre et a vivement apprécié cette campagne : « Ce traitement nous est d’une très grande utilité et quand j’ai appris que les adultes sont concernés en plus des écoliers, je me suis rendue au CSPS ici pour ma prise. Pour ceux qui hésitent, j’estime qu’ils devraient être convaincus car, c’est au moment où on est malade qu’on se rend compte qu’on a eu tort de ne pas s’en prévenir par la prise du médicament, d’autant plus qu’il arrive qu’on n’ait pas les moyens pour se soigner alors que le médicament est gratuit », s’est-elle réjouie.
La campagne concerne les enfants de 5 à 14 ans ainsi que les adultes de 15 ans et plus des districts concernés, excepté dans les régions du Liptako et du Soum où les cibles sont les enfants de 5 à 14 ans.
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