Le massacre a eu lieu à la sortie de la messe de la Pentecôte, dans une petite ville de l’État d’Ondo, dans le sud-est du Nigeria, une région pourtant épargnée jusque-là par les violences qui ont ensanglanté d’autres régions du pays.
Les premiers tirs ont retenti à la mi-journée, lorsque les fidèles ont commencé à sortir de l’église Saint-François, à Owo, une petite ville à plus de 300 kilomètres à l’est de Lagos. Des rafales d’armes automatiques, des explosions et les premiers morts qui tombent dans la foule, racontent des témoins cités par la presse nigériane.
Les survivants de l’attaque ont expliqué avoir attendu une vingtaine de minutes avant de pouvoir se montrer et d’évacuer les blessés. Un médecin cité par l’agence Reuters a estimé, dimanche, que « pas moins de 50 corps » ont été amenés dans les hôpitaux de la ville.
L’évêque ainsi que le gouverneur de l’État se sont immédiatement rendus sur place. Ce dernier a parlé d’un « dimanche noir » et d’une attaque « vile et satanique ». Le pape François lui-même, à Rome, a fait savoir qu’il « priait pour les victimes et pour le pays ». Quant au président Muhammadu Buhari, il a estimé que « seuls des démons » avaient « pu concevoir et commettre un acte aussi ignoble ».
L’identité des assaillants n’est pas connue pour l’instant. La région a été relativement épargnée par la violence ces dernières années, même si elle a été en proie à des agressions croissantes entre agriculteurs et éleveurs.