B.M, âgé de 26 ans et domicilié à Bobo-Dioulasso, a comparu le mardi 16 juillet 2024 devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour des faits de discrédit sur une décision de justice et pour menace de mort sur A.M, la mère de son enfant. En effet, ne vivant plus avec la génitrice de son enfant, cette dernière a saisi la justice pour trancher sur la garde de l’enfant et sur sa prise en charge.
C’est ainsi que les juges ont décidé de confier la garde de l’enfant, âgé de 3 ans cette année, à sa mère, et fixé la pension alimentaire à 12 500 F CFA par mois. Seulement, B.M, malgré cette décision ne versera qu’une seule mensualité de la pension alimentaire et puis rien. Pire, il a tenu des propos grossiers et des menaces (par sms) à son ex-conjointe, selon les dires du parquet. C’est suite à ces faits que le prévenu sera interpellé puis déposé à la maison d’arrêt et de correction de Bobo.
A la barre il a reconnu partiellement les faits. Pour la pension alimentaire, il a avoué n’avoir payé que pour un mois. Quant aux faits de menaces de mort, il a laissé entendre aux juges qu’il n’en était rien et que c’était juste pour intimider la plaignante. « Je ne savais pas qu’il allait amener les messages devant les juges », a-t-il affirmé tout en demandant l’indulgence du tribunal.
Pour le ministère public, tous les faits sont suffisamment caractérisés. Il a donc demandé au tribunal de maintenir le mis en cause dans les liens de la prévention, de l’en déclarer coupable et de le condamner à 24 mois de prison et à une amende de 2 millions F CFA, le tout assorti de sursis. Le tribunal est allé dans le sens du parquet en confirmant le verdict. Cette indulgence, a dit le tribunal, l’a été pour le bien de l’enfant.
Sidwaya.info
