Le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur(CAMES) a remis ce 27 octobre, 96 toges aux lauréats de la 38e session des comités consultatifs interafricains et concours d’agrégation, issus des universités Ouaga1- PJKZ et Ouaga2. C’est le ministre en charge des enseignements supérieurs, Alkassoum Maiga, lui-même récipiendaire, qui a présidé l’événement dans la salle des Actes à l’Université Ouaga1, en présence du monde universitaire.
C’est un résultat satisfaisant pour le président de l’université Ouaga1, Rabiou Cissé, porte-parole des deux universités. En effet, avec au taux de réussite de 97% pour Ouaga1, et 70% pour Ouaga2, le CAMES a officiellement remis le 27 octobre 2017 des toges à 96 lauréats, à savoir 44 Maîtres-assistants, 13 Maitres de Conférences, 11 Maitres de Conférences Agrégés et 21 Professeurs titulaires pour Ouaga1. L’université Ouaga2 a enregistré quant à elle, un professeur titulaire et 6 Maitres assistants.
Le professeur Rabiou Cissé s’est dit très fier au regard des résultats engrangés. « Ces grands résultats scientifiques que nous célébrons ce matin nous rendent fiers. En effet, ces résultats sont aussi le fruit de l’accompagnement multiforme du gouvernement ; je citerai notamment la prise en charge des dossiers de candidatures qui coute 500000 FCFA ». Cependant, le président de l’UO1-JKZ est conscient de l’urgence qu’il ya à résorber les retards et à finir avec les chevauchements des années académiques. Il a donc invité les promus à relever également ce défi aux cotés de l’ensemble des acteurs des communautés universitaires.
Le représentant de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF), Robert Soudré, a ensuite donné un cours aux nouveaux promus sur l’excellence. « La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui célèbre une importante étape des lauréats vers l’excellence académique du type élitiste. Aussi, l’ANSAL-BF tout en félicitant les promus que nous célébrons aujourd’hui les considère comme étant en bonne voie pour l’excellence académique qui est comme dit plus haut, le degré le plus élevé de la perfection académique de chacun dans son domaine de compétence. Pour atteindre le degré le plus élevé, les promus devraient observer certains principes éthiques et un code de déontologie dont l’énumération nécessite au préalable un bref historique sur l’éthique », a renchéri robert Soudré. Pour parvenir à l’excellence, les impétrants doivent travailler dans l’éthique, la morale, la déontologie et dans les valeurs. Tout cela se résume en deux points : les valeurs éthiques qui regroupent l’intégrité, la dignité et le respect de la personne, l’équité et le mérite, et l’honnêteté intellectuelle. Les valeurs des institutions de cherche contiennent quant à elles sont composées de la confidentialité, la transparence, la vérité scientifique, les normes éthiques de la recherche, les bonnes pratiques de laboratoire, et l’atténuation de la politisation des campus universitaires.
Quant à Alkassoum Maiga ministre en charge des Enseignements supérieurs, récipiendaire lui aussi au grade de professeur titulaire, il a félicité ses collègues et les exhorté également de bien travailler pour sortir des universités publiques dans les retards et dans les chevauchements des années académiques, car selon lui, certains enseignants font bien leur travail mais il y en a aussi qui n’en font pas. Il a par ailleurs invité tous les acteurs à tout mettre en œuvre pour atteindre l’excellence car le pays ne peut pas se développer sans l’enseignement supérieur, pilier des autres départements ministériels. Parents et amis étaient des lauréats, et quelques membres du gouvernement ainsi que des anciens ministres étaient présents pour être témoins des événements. Il faut signaler également la présence de Gilbert Aké M’Gbo, ancien premier ministre de la Cote d’Ivoire.
Paul TINDANO
(Stagiaire)
Fasoinfos.com OUAGADOUGOU
