dimanche, septembre 8, 2024
Accueil > SOCIETE > DOSSIER DU PUTSCH MANQUE DE 2015 : «Le procès qui arrive peut être biaisé », selon le président de la NAFA

DOSSIER DU PUTSCH MANQUE DE 2015 : «Le procès qui arrive peut être biaisé », selon le président de la NAFA

 

Le parti, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a donné de la voix ce 6 février 2018 sur le départ du juge Jean Marie Ouattara précédemment président de la Chambre de contrôle de l’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou. Pour le parti, ce départ est motivé par le faite que ce dernier a contesté l’arrêté ministériel pour l’assignation en résidence surveillée du général Djibrill Bassolé.

 

C’est à son siège, sis au quartier 1200 logements de Ouagadougou que les membres de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont rencontré les Hommes de médias ce 6 février. Cela, pour se prononcer sur la situation de leur mentor, le général Djibrill Bassolé, assigné en résidence surveillée alors que selon eux, ce dernier devait plutôt bénéficier d’une liberté provisoire. « Nous sommes inquiets du limogeage du juge Jean Marie Ouattara », a déclaré, le président du parti, Mamoudou Dicko. Pour lui, il ne fait l’ombre d’aucun doute, ce départ a été acté parce que le juge en question a contesté la décision du ministre de la défense portant sur l’assignation en résidence surveillée de leur mentor. « Dans de telles circonstances, est-ce que nous pouvons avoir confiance en la justice militaire qui quoi qu’on dise est soumise au respect de la hiérarchie militaire ? », s’est-il donc demandé avant de répondre que : «  A notre avis elle n’est pas totalement indépendante ». Pour la NAFA, si les juges en charge du dossier sont révoqués de cette manière, le procès qui arrive peut être biaisé. D’ailleurs, a rappelé le président, depuis l’arrestation de Djibrill Bassolé, plusieurs irrégularités ont entachées la procédure. Entre autres, la révocation des avocats de l’accusé dès le départ et en « violation des lois internationales ratifiées par le Burkina » et la non prise en compte de la décision du Groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire.

Ce Groupe, selon lui, a pris une décision en novembre dernier pour signifier aux autorités que l’assignation en résidence surveillée de Djibrill Bassolé est une « continuation de la détention qui avait été considérée comme arbitraire ». Mais, jusque-là a déploré Mamoudou Dicko, les autorités ne se sont pas encore pliées à cette décision. Le parti a appelé donc, les magistrats et tous les acteurs de la justice burkinabè à travailler pour consolider l’indépendance de la justice.

Gangaba Koté

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *