Le président du Faso, Roch March Christian Kaboré a reçu, le 19 mars 2018, à son palais de Kosyam, une délégation de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Elle est allée lui témoigner son soutien suite aux attaques terroristes perpétrées contre le Burkina.
A sa sortie d’audience, c’est le secrétaire exécutif de la fédération, Cheick Sidi Mohamed Koné, qui a pris la parole au nom de la délégation pour donner le motif de leur visite. L’objectif de cette visite, selon ses premiers mots, a été d’apporter le soutien de l’ensemble des musulmans au président du Faso suites aux nombreuses attaques terroristes que le pays a essuyés. « Il s’est agi pour la fédération, d’apporter de vive voix son soutien au président du Faso et lui traduire également son engagement et celui de l’ensemble des musulmans à rester débout avec lui pour affronter tout ce qu’il y a comme épreuve », a dit le secrétaire exécutif du FAIB.
Aussi, a-t-il évoqué, il faut éviter de faire l’amalgame entre la religion et les actes de terrorismes. Selon lui, les auteurs de ces actes, sont des « diviseurs pour régner » qui portent un manteau appartenant à une communauté pour ensuite poser des actes et jeter le discrédit sur cette communauté. « Notre communauté n’a rien à avoir avec cela. Comme toutes les autres communautés, nous sommes frappés au même dégrée. Les attaques touchent toutes les communautés donc, c’est une affaire de tous les Burkinabè, de tous les êtres humains qui sont contre tout ce qui est terreur et tout ce qui est contraire au droit de l’homme », a-t-il soutenu. Pour sa part, toujours selon la délégation, la FAIB travaille à éviter que des « esprits faibles », pour des raisons économiques, basculent dans le mauvais camp continuent de sensibiliser et de former les fidèles dans les lieux de cultes. « Nous avons ce devoir de sensibilisation en tant que religieux, le devoir d’information pour faire la part des choses entre ce qui est de la religion et ce qui ne l’est pas », a laissé entendre Cheick Sidi Mohamed Koné.
Et d’ajouter qu’il appartient à tous de rester vigilent dans tous les domaines. « A notre niveau, le système de surveillance est tel que tous les mouvements suspects sont notifiés auprès des autorités. Nous sommes comme tous les autres citoyens et nous restons en alerte », a-t-il conclu.
Kangaba Koté
