Trois (3) mois de prison ferme et une amende 500 000 FCFA, c’est la réquisition du procureur dans le procès de Ollo Mathias Kambou. L’activiste a été jugé ce vendredi 23 septembre au tribunal de grande instance de Ougadougou. Il est accusé d’outrage au chef de l’Etat. Il a reconnu les faits et soutient que ce ne sont pas des injures mais tout simplement « des ressentis sur une question politique ». Un avis que partagent ses avocats qui regrettent, l’absence de la liberté d’expression, depuis la venue au pouvoir du président Paul Henri Damiba
« Vous êtes accusés d’outrage au chef de l’état et voici les expressions qui vous sont reprochées. Il a raté une occasion en or de fermer sa bouche (…) promoteur de criminel (…) les traites comme les Damiba dégageront (…) Est-ce que vous reconnaissez avoir dit cela ? » A questionné le président du tribunal au détenu qui a répondu « non je ne reconnais pas » Mais par la suite le détenu s’est prêté à un exercice de justification des termes utilisés sur sa page facebook, des termes dits « trop forts » par le procureur.
« Le mot déshonneur que j’ai utilisé sur ma page facebook s’explique par le fait que dans l’armée il y a l’honneur et en accueillant un criminel condamné à perpétuité par les tribunaux il y a lieu de dire que c’est un régime de déshonneur » se défend à la barre l’accusé qui poursuit toujours cet exercice de justification de ses termes qu’il a utilisé sur sa page facebook
« Nous avons dit qu’il est incompétent car il a promis de travailler à ce que la sécurité revienne au pays mais ce que nous constatons, est que le terrorisme est en train de gagner du terrain. On se rend compte qu’il n’a pas de solution »
Aurgard de cet exercice fait par l’accusé à la barre ses neuf avocats venus de dix bureaux nationaux et internationaux ont démontré que leur client n’a pas outragé le président.
« Un fait est qualifié d’outrage lorsqu’on le fait devant la personne. C’est de la propre compréhension du procureur, de qualifier les écrits sur la page de Ollo Kambou, d’outrage » s’est insurgé Me Guy Hervé Kam, avocat e la défense.
Six (6) mois de prison, dont trois (3) mois ferme et une amende de 500 000 FCFA, est la réquisition du procureur. La défense a plaidé à ce que Ollo Mathias Kambou soit relaxé.
La décision revient au président du tribunal le vendredi 30 septembre prochain.