Le président français Emmanuel Macron a effectué sa première visite officielle du 27 au 29 à Ouagadougou au Burkina Faso. La visite a été très marquée au regard des dispositifs mis en place. La question que l’on peut se poser est de savoir si la venue du président Macron a eu ou aura des répercutions au Burkina Faso.
Prévu venir à mi-novembre, c’est finalement en fin du mois que le patron de l’Elysée atterrit sur le sol burkinabè. Dès l’annonce de sa visite, les débats ont commencé à tous les niveaux. Et le sujet qui était plus dans les lèvres des gens c’est la levée du secret défense sur les dossiers de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara.
Le président du Faso a effectué une visite secrète à l’université Ouaga1 d’où le président Macron devrait tenir son discours. A quelques jours de son arrivée, le MENA annonce la fermeture des établissements scolaires publics et privés de la ville de Ouagadougou. Des structures syndicales prévoient des manifestations contre l’impérialisme.
D’aucuns craignaient des incidents au sein du campus de Zogona. Mais c’était mal connaître la capacité du gouvernement à maintenir l’ordre pour accueillir un président français. Très tôt le matin du 28, jour du grand discours du président français à l’université Ouaga1, toutes les voies d’accès des lieux étaient bloquées et barricadées par des éléments de CRS, les activités académiques arrêtées et le restaurant fermé.
Pour y entrer il fallait présenter un badge dudit événement. À l’intérieur également le dispositif sécuritaire était de taille. Il y avait dans tous les coins du campus des policiers, des gendarmes et des militaires. Les traditionnelles voies poussiéreuses sont arrogées pour permettre aux nouveaux « étudiants et professeurs » de bien respirer.
À l’intérieur tout se passait bien, cependant au tour de l’université, c’était des courses poursuites entre forces de l’ordre et manifestants étudiants. Des voies barrées des pneus et des gaz lacrymogènes parfumaient les alentours. Il faut également rappeler que les étudiants prévoient manifester le jeudi 30 novembre.
En ce qui concerne le dernier acte du président de la visite du président Macron au Burkina Faso, il est intervenu dans la matinée du 29 novembre à Zagtouli, un quartier périphérique de Ouagadougou. Il s’est agi donc de l’inauguration de la centrale solaire, premier du genre en Afrique de l’Ouest. Avec une capacité de production de 33gw, la centrale solaire a couté 31milliards de FCFA, et financée par l’Agence française de développement(AFD), l’UE et le gouvernement burkinabè.
Paul TINDANO
Fasoinfos.com OUAGADOUGOU
