Faso tourisme, l’Agence nationale du tourisme, a organisé une sortie touristique du 21 au 24 septembre 2025 dans les régions de Oubri et du Nakambé. Cette sortie dénommée EDUC’TOUR s’inscrit dans le cadre des activités de la 15ème édition du Salon Internationale du Tourisme et de l’Hôtellerie (SITHO) qui se tient du 25 au 28 septembre 2025 à Ouagadougou sous le thème « Tourisme et intégration des peuples du Sahel ». Educ’Tour 2025 a rassemblé des journalistes de la presse nationale et internationale et plusieurs influenceurs africains. Retour sur la première étape de la sortie touristique dans la région de Oubri.
Le premier site à recevoir les visiteurs est Laongo, situé dans la province du Bassitenga (région de Oubri), et est à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Sur ce site granitique, les visiteurs ont pu découvrir les œuvres d’art taillées directement sur la roche, ce qui leur confère une originalité unique d’où l’appellation « les sculptures sur granite de Laongo ». Selon le guide touristique Karim TAONSA, « laongo» signifie la cotonnade et jadis quand un roi passait de vie à trépas, c’est le doyen du village qui était chargé de confectionner son habit de défunt. Après les obsèques du roi, ce dernier le rejoignait dans le royaume des morts.
Le site de granite de Laongo a été fondé en 1989 par le sculpteur burkinabè Siriki KY à l’issue d’un symposium international de sculpture.
Après Laongo, cap est mis sur Zorgho où la délégation a visité le musée du Warba, un sanctuaire culturel dédié à la préservation et à la valorisation du Warba, l’une des danses les plus emblématiques des mossé. Elle a pu découvrir une exposition sur le Warba avec pour thème : « Le Warba, danse de résilience et de cohésion sociale ». Selon le Chef de service de la médiation du musée, Emmanuel SAWADOGO, « Le musée du Warba de Zorgho a été créé en 2008 par l’Association Génération montante pour le développement du Ganzourgou. L’idée qui a sous-tendu à la création d’un tel musée c’est que l’association a jugé nécessaire, voire indispensable de doter la province du Ganzourgou d’une mémoire vive du Festival Warba et c’est aussi une occasion de faire la promotion de la danse afin de la pérenniser ».
A en croire monsieur Emmanuel SAWADOGO, ce musée suscite un engouement auprès des visiteurs surtout les élève.
Dans le but de pérenniser la danse Warba, des actions sont entreprises telles que la reprise cette année 2025 du festival Warba qui avait été interrompu en raison e la crise sécuritaire. La province du Ganzourgou a à son actif plusieurs troupes de danse Warba dont celle de Tibin qui est la plus connue et qui fait souvent des prestations à l’extérieur du Burkina Faso. Mais tout le monde ne peut pas être danseur de Warba et pour ce faire, « Il faut être de la localité, connaitre les codes secrets et le langage des instruments parce que les pas de danse sont guidés par les sons des instruments de musique. Il faut être un initié pour devenir un danseur de Warba », a fait savoir Emmanuel SAWADOGO.
Des instruments de musique du Warba tels que le tambour, le bendré, le lounga, la calebasse, le cor, le sifflet et les accessoires des danseurs sont exposés dans le musée. Pour susciter plus d’engouement au festival Warba, le promoteur a initié « Miss Warba » pour impliquer les jeunes filles et récompenser les danseuses les plus talentueuses. Mademoiselle Bénéwendé Marie Cécile KABORE qui a été élue « Miss Warba » lors du festival Warba en 2018 a fait souligné que pour devenir Miss Warba, il faut savoir bien danser le Warba, sourire et connaitre la culture de son terroir. Depuis 2020, elle a créé sa propre troupe de danse Warba composée de six (6) danseuses et fait des prestations lors des cérémonies.
Service d’Information du Gouvernement