En France, la traditionnelle conférence des ambassadeurs se tient du 6 au 7 janvier à Paris. C’est une tradition qui permet au Président de la République de donner les orientations de la politique étrangère de la France aux ambassadeurs pour l’année en cours. Comme il fallait si attendre cette année, l’Afrique a occupé une part importante dans le discours du locuteur du palais de l’Elysés.
C’est avec un ton ferme que le Président français a tenu son discours devant les ambassadeurs de la France réunis à Paris et en direct sur les médias français. Pour Emmanuel Macron, la France n’est pas en recul en Afrique, elle est seulement lucide. Il pointe dans le sentiment anti politique français constaté sur le continent à certains Africains qu’il qualifie <<de faux intellectuels manipulant les réseaux sociaux, utilisant les désarrois d’une jeunesse et les intérêts de la Russie ou d’autres en Afrique>>.
Sur le retrait de l’armée française en Afrique, il soutient d’ailleurs que c’est la France qui a proposé aux chefs d’Etats de réorganiser cette présence de l’armée française et leur laissan la primauté de l’annonce.
<<Ce n’est pas parce qu’on est poli et correct qu’on se réorganise nous-même qu’il faudrait que ça se retourne contre nous en disant qu’il sont chassés d’Afrique . Je vous dis que dans bien de ces pays , ils ne voulaient pas enlever l’armée française et même la réorganiser. Mais on l’a assumé ensemble . C’est ça le partenariat. Oui, nous sommes en train d’ouvrir un nouveau partenariat de défense. On aura des bases stratégiques. On va demander à nos partenaires de savoir exprimer leurs besoins en terme de défense . On va faire plus de formation, plus d’équipements , plus de renseignements, plus de contrats aussi dans la durée de défense . On va aussi inventer de nouvelles relations comme on l’a fait avec le Benin ces dernieres années. Comme on va le faire aussi avec le Nigeria>>.
Ce discours semble donner raison au Chef de l’État nigérien qui avait dénoncé la présence de l’armée française au Bénin et au Nigeria. Cette sortie médiatique intervient également après la déclaration du collège des chefs d’Etat de la Confédération de l’AES du 22 décembre 2024.
Dans cette déclaration, le Président en exercice de l’AES avait avait affirmé d’être au courant des << manoeuvres et tromperies initiées par la junte française, prétextant de fermer ses bases militaires dans certains pays africains, pour les remplacer par un dispositif moins visible mais poursuivant la même velléité néocoloniale.
Barthélémy TINDANO
FASOINFOS.COM
