Le Ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, a présidé ce lundi, 3 novembre 2025, à Ouagadougou, l’ouverture de l’atelier technique de l’Initiative pour l’élimination du paludisme au Sahel (SaME). Cette rencontre vise à poser les bases d’une action concertée pour accélérer l’élimination du paludisme dans la région.
L’atelier a connu une forte mobilisation des participants venus du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Sénégal, du Cap-Vert, du Tchad et de la Gambie, ainsi que des partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre le paludisme. Il vise à renforcer la collaboration entre les pays membres du Sahel pour accélérer les efforts d’élimination du paludisme à travers l’échange d’expériences, l’analyse des progrès réalisés et la planification conjointe d’actions prioritaires.
Dans son allocution, le ministre Kargougou a salué la volonté commune des pays du Sahel de relever le défi du paludisme, un enjeu majeur pour la santé publique et le développement durable. Il a souligné que, dans un Sahel en restructuration, la santé doit rester un pilier de stabilité et de résilience, tout en appelant à une meilleure intégration des principes de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans les politiques sanitaires. Le ministre a indiqué : « Au-delà des textes, c’est notre engagement individuel et collectif qui doit se renforcer, car le paludisme, en rappel, continue de faire des ravages dans nos communautés. C’est ainsi qu’il appelle à une mutualisation plus efficace des ressources et à une gouvernance plus alignée sur les aspirations souveraines de nos États. »
Quant à Samson Katikiti, représentant de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), partenaire de la SaME, il a rappelé que l’élimination du paludisme nécessite une approche multisectorielle, impliquant l’agriculture, l’éducation, l’environnement, les gouvernements locaux et les infrastructures. Pour, l’implication dans la lutte doit être individuelle et collective pour faire de ce slogan « Zéro paludisme commence par moi, zéro paludisme commence avec vous, zéro paludisme commence avec nous tous », une réalité.
Le représentant du RBM Partnership to End Malaria, Dr Amouh Tété, a, pour sa part, réaffirmé, aux côtés de l’ONG ALMA, de l’OMS et d’autres partenaires, l’engagement à soutenir les pays du Sahel à travers la mobilisation de ressources innovantes, le renforcement des mécanismes de redevabilité et l’alignement stratégique des interventions.
En conclusion, Dr Robert Kargougou a insisté sur la nécessité d’une approche multisectorielle, intégrant l’assainissement du cadre de vie et la mise à l’échelle des innovations. Il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à œuvrer avec les pays voisins pour faire du Sahel un espace uni, résilient et exemplaire dans la lutte contre le paludisme.
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