mercredi, janvier 22, 2025
Accueil > INTERNATIONAL > ÉDITO: ATTAQUE TERRORISTE AU BENIN ,LE VER EST-IL DEJA DANS LE FRUIT ?

ÉDITO: ATTAQUE TERRORISTE AU BENIN ,LE VER EST-IL DEJA DANS LE FRUIT ?

Un détachement militaire des forces armées béninoises(FAB) a subi une attaque meurtrière à l’extrême nord du pays, une première de ce genre dans l’histoire du terrorisme au pays de Matthieu Kérékou, avec un bilan d’environ 30 soldats tués. Cette attaque a coïncidé avec une célébration majeure au Benin, dénommé « Vodoun day », un événement culturel qui met en valeur les pratiques cultuelles et culturelles qui ont existé depuis la nuit des temps dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest. Même si l’attaque terroriste n’a pu impacté significativement les réjouissances à Ouidah, où se tient le « vodoun day », les familles des soldats tombés ont vécu des moments sombres. D’ailleurs selon les propos de certains officiels au Benin, le détachement qui a fait l’objet d’attaque, situé au Point Triple, est le plus équipé en matériels de guerre et de surveillance plus sophistiqués au regard de sa position et le rôle qui est attribué dans la lutte contre le terrorisme. Apres l’événement malheureux, une mission a été envoyée sur place pour faire l’évaluation des dégâts et par la suite un conseil de défense s’est tenu à Cotonou dont les détails sur les décisions n’ont pas été communiqués. Malheureusement pour se dédouaner les autorités pointent du doigt les dirigeants burkinabè et nigérien qui refusent de coopérer avec Cotonou. D’abord le ministre porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji qui affirme que dans cette zone du Point Triple, seul le Bénin dispose une présence militaire, le Burkina Faso et le Niger n’en disposent pas. Raison pour laquelle les terroristes ont pu venir perpétrer cette attaque. Ensuite c’est le tour du Chef d’État-major des armées béninoises d’emboîter le pas du porte-parole du gouvernement en accusant les deux pays de l’AES de refus de collaboration. Selon le général Fructueux Gbaguidi, le président Patrice Talon s’est rendu deux fois au Burkina Faso pour solliciter une coopération militaire entre les deux pays en vain. Il soutient également que lui-même a effectué le déplacement deux fois à Ouagadougou sans obtenir gain de cause. Cependant le général Gbaguidi espère qu’une synergie d’action entre le Bénin et voisins se réalisera bientôt, car selon lui c’est un devoir pour les pays de s’entendre. Mais le constat est que Cotonou refuse de regarder la réalité en face. En effet, depuis longtemps le Burkina et le Niger indexent le Benin de servir de base arrière à la France et aux groupes armés terroristes pour les déstabiliser. Mais les autorités béninoises ont toujours rejeté en bloc ces allégations. Alors que le même Bénin était prêt à aller attaquer le Niger sous l’ordre de la CEDEAO pour réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum. Le peuple nigérien n’a pas encore oublié non plus les souffrances qu’il a endurées à cause de la fermeture des frontières avec ses voisins côtiers membres de la CEDEAO dont le Bénin. Même des produits pharmaceutiques ne pouvaient pas rentrer dans le pays du fait de la sanction illégale de l’instance sous régionale et des milliers de personnes sont mortes dans les hôpitaux. Le Bénin doit savoir ce qu’il veut. Comme on le dit, on ne peut pas suivre deux lièvres à la fois. Le Bénin a fait son choix souverain de collaborer avec la France alors que cette même France cherche tout prix à déstabiliser les pays de l’AES, en tout cas la dernière sortie des journalistes français soutenant que la France préparait une attaque aérienne pour libérer les agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) est une preuve. Donc vouloir collaborer avec la France et en même temps avec le Niger et le Burkina Faso dans ce contexte parait chose impossible. Aussi les autorités béninoises doivent prendre ce problème d’attaque terroriste à bras le corps parce que généralement si les hommes sans loi ni foi sont arrivés à perpétrer une attaque de cette envergure, cela veut dire qu’ils ont déjà des racines dans le pays. Le Burkina Faso en sait quelque chose. Et si le ver est déjà dans le fruit, le Benin doit comprendre qu’il est d’ores et déjà dans l’œil du cyclone. Et la solution c’est une collaboration franche et sincère avec le Burkina Faso et le Niger, car la France n’a jamais été une solution au problème de terrorisme en Afrique.

FASOINFOS.COM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *