Les musulmans du monde entier et ceux du Burkina Faso ont célébré ce jour 1er septembre la fête de la Tabaski. A Ouagadougou, plusieurs aires de prière ont été dressées, mais c’est sur le terrain Dabo Boukary à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo que le Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formation islamiques (CERFI) et l’Association des Elèves et Etudiants musulmans au Burkina (AEEMB) ont fait la leur, officiée par l’imam Alidou Ilboudo.
C’est sous le coup de 8h30 après l’arrivée de l’imam que la prière a commencé. Les deux (2) rakats effectuées, l’imam Ilboudo a livré un sermon axé sur le sens de l’Aid El Kébir communément appelée Tabaski et sur le sens du djihad.
Il a fait savoir que cette fête est le couronnement de la pratique du cinquième pilier de l’islam qu’est le pèlerinage aux lieux saints et qui relie à Abraham le père du monothéisme et à l’ensemble de la communauté humaine. Revenant sur le vrai sens du Djihad, l’imam a fait savoir que c’est « un effort pour vivre droit, juste et bien ». Il dit récuser à la presse le qualificatif de djihadistes « injustement » attribué aux terroristes. Il ajoute que persister dans ce sens « serait les y aider et entrainer une certaine fixation sur la communauté » musulmane. Dans le même élan, il a formulé « une pensée pieuse » pour les victimes des attaques du 13 août au café Istanbul. Il a aussi adressé des prières aux forces de Défense et de Sécurité. Imam Ilboudo a tenu à condamner « sans réserve le phénomène du terrorisme quels qu’en soient les motifs, les auteurs, les lieux et les époques ». Il poursuit disant que « toute cause cesse d’être noble et défendable à nos yeux quand elle se construit sur la mort d’innocentes personnes ».
Norbert ZONGO
