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Visite du président français au Burkina Faso : son discours sur la jeunesse africaine

 

Lors de son discours du 28 novembre 2017, à l’université Ouaga1 P-JKZ au Burkina Faso, le président français Emmanuel Macron a fait des promesses à la jeunesse africaine sur l’éducation, la formation professionnelle.il a exprimé sa volonté à accueillir 1000 étudiants africains par an.  Nous vous proposons un extrait du discours.

 

« …J’appelle donc les universités et les écoles françaises de commerce, d’ingénieurs, de management à ne pas perdre davantage de temps et à venir à votre rencontre pour développer ces parcours croisés auxquels aspirent nos deux jeunesses.

Et ce changement profond qui consiste à revoir, à révolutionner toute notre façon de penser est indispensable. Moi je ne veux pas qu’un jeune Burkinabè dès qu’il se dit « je vais faire des études » n’ait qu’un but : aller faire des études en France ! Non. Je veux qu’il puisse mener toutes ses études au Burkina s’il le veut. Nous devons donc lancer tous ces partenariats ; nous devons multiplier les cours en ligne, les partenariats, les doubles diplômes qui permettront ici à Ouagadougou d’avoir un diplôme d’une université française parce qu’il y aura un partenariat ; et que si il veut et doit aller en France c’est pour faire une formation spécifique ou c’est parce qu’il l’a choisi, pas parce qu’il y est contraint.

Ce changement profond c’est celui que nous vous devons parce que nous vous devons l’accès au même contenu. Si la francophonie a un sens – et c’est le projet qu’elle doit porter – c’est celui de permettre à tous les étudiants francophones d’avoir accès aux mêmes supports pour mener leurs projets et leurs études. C’est pour cette raison que j’ai demandé à l’Agence universitaire de la francophonie d’être à mes côtés, je veux qu’elle devienne la porte d’entrée pour vous donner accès à tous à une bibliothèque numérique des savoirs et des formations.

Nous construirons l’accès à cette bibliothèque à partir des campus numérique francophone. Je sais qu’il y en a,  il y en a un ici même à l’université Joseph Ki-Zerbo. Et nous allons les renforcer en impliquant les opérateurs de téléphonie mobile et les fournisseurs d’accès pour vous apporter dans ces campus des meilleurs points de connexion pour un accès de haut débit.

Et l’objectif c’est de pouvoir accéder aux mêmes manuels, aux mêmes contenus à Lyon, à Bordeaux, à Bobo-Dioulasso où à Ouagadougou. La mobilité ce ne sont pas seulement les études c’est une circulation plus large, une circulation croisée, la circulation choisie des talents.

C’est pourquoi je souhaite que la France puisse accueillir 1000 nouveaux talents africains chaque année dans le domaine de la création d’entreprises, dans la recherche, dans l’innovation dans la culture, dans le sport.

Je vous rassure : pas pour dire qu’ils doivent uniquement aller réussir en France ! Non, pour que la France accélère leur réussite, mais pour qu’ensuite ils puissent revenir, démultiplier leurs efforts,  leur réussite ; et que ce passeport Talents et le visa qui va avec, qui permet cette liberté de mobilité permettent à toutes celles et ceux qui sont dans cette salle – qui veulent réussir, transformer – d’avoir accès à la plateforme de la francophonie, d’avoir accès à toutes les facilités de la réussite en France pour démultiplier et revenir tirer le continent africain.

En parallèle, je souhaite que plus de jeunes Français puissent aussi venir travailler en Afrique. Business France augmentera dès 2018 le nombre des jeunes volontaires français travaillant dans des entreprises en Afrique. Et je demanderai également à nos ambassades de recruter davantage de volontaires en privilégiant les candidats qui parlent ou ont commencé l’apprentissage d’une langue africaine.

Le point d’entrée de cette mobilité croisée ce sera ici à Ouagadougou ; La Maison de la Jeunesse que j’ai décidé de créer, un lieu accessible à tous au centre ville de votre capital qui vous sera spécifiquement consacré. Je remercie les autorités burkinabés pour leur appui dans la mise en œuvre de ce projet. Nous allons accélérer fortement dans les prochains mois les choses.

Cette maison de la jeunesse elle sera ouverte avant le 14 juillet prochain et vous pourrez l’inaugurer officiellement à cette date.

Elle rassemblera Campus France, France Volontaires, les instituts de recherche, un incubateur pour les jeunes créateurs d’entreprise ; tout ce qui est à destination de la jeunesse et permettra non seulement de l’accueillir mais de réussir,  d’étudier, de faire, d’entreprendre, de s’informer, de se projeter vers le reste du monde. Ce sera pour vous.

La deuxième révolution que nous pouvons conduire ensemble, cette révolution qui permettra le sursaut de la jeunesse, c’est celle de l’innovation et avec elle de l’entreprenariat. C’est la seule révolution qui peut apporter les 450 millions d’emplois dont l’Afrique aura besoin d’ici 2050.

Concrètement la France sera au rendez-vous en consacrant plus d’un milliard d’euros pour soutenir les PME africaines. Au travers de cette initiative, l’Agence française de développement,  la Banque publique d’investissement – et je remercie les deux dirigeants qui m’accompagnent –  mais aussi je le souhaite que les fonds d’investissement privés français seront les premiers partenaires des jeunes entreprises africaines.

Concrètement ce fonds que nous allons créer permettra avec l’Agence française de Développement et la Banque publique d’investissement de faire même peut-être plus qu’un milliard d’euros, je veux que nous puissions multiplié par 10 cet objectif en associant des fonds privés, d’autres partenaires européens, des fonds privés européens pour avoir une enveloppe qui permettra de financer les projets des entrepreneurs, des innovateurs africains.

D’abord dans le numérique, c’est le sens du programme Digital Africa qui permettra d’identifier les start-up africaines les plus prometteuses et accompagnera leur croissance ; mais aussi dans l’agriculture dont l’Afrique a profondément besoin. C’est plus que 60% de la population active, c’est le secteur dans lequel nous allons continuer et nous devons investir, et cette initiative financera des PME africaines qui accéléreront la transformation de l’agriculture africaine. Partout nous devons par cette initiative et l’aide que nous apportons accélérer ces transformations et ces transitions ».

 

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

 

 

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