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Visite officielle du président Macron au Burkina Faso : la politique africaine de la France dévoilée

 

Le président français a effectué sa visite officielle au pays des hommes intègres. Arrivé aux environ de  21 du lundi 27 novembre 2017, Emmanuel Macron a tenu son discours sur la politique africaine de la France ce mardi 28 novembre à l’université Ouaga1 P-JKZ devant environ 1600 jeunes. Les sujets qu’il a abordés sont entre autre la lutte contre le terrorisme, l’éducation  en général  et en particulier des filles, la démographie africaine, l’accès à la santé, le changement climatique, l’énergie verte, la langue française, etc.il a également répondu aux questions des étudiants.

C’est le premier grand discours que le président français, Emmanuel Macron a tenu sur les relations entre la France et l’Afrique. Pendant 2h45, le président Macron s’est adressé aux jeunes dans l’amphithéâtre D Union Africaine et amphi E  Syrte del’université Ouaga1 P-JKZ.

Tous ces amphis étaient pleins à craquer.  Il a abordé plusieurs  sujets parmi lesquels il y a  la démographie – c’était dans la partie des questions de la fin de la séance  une partie assez agitée. Il a été attaqué notamment sur ce fameux mot : « S’il y a trop d’enfants, c’est un phénomène civilisationnel, et je regrette d’avoir eu ce mot ». Le président Kaboré était juste à ses côtés à ce moment-là et il a eu raison de lui faire ce reproche. « Je retire ce que j’ai dit sur ce plan-là. En revanche, je continue de penser que 7 ou 8 enfants par femme dans certains pays, ce n’est pas normal. Et peut-être qu’un certain nombre de femmes qui ont autant d’enfants ne le souhaitent pas ».

Il a beaucoup insisté, cela a été un des points centraux de son discours sur l’égalité homme-femme, aussi bien « en France, a-t-il dit, qu’en Afrique ». Ce qui a réjoui toutes les jeunes femmes. J’étais à côté d’un certain nombre de jeunes étudiantes et elles applaudissaient à tout rompre. Il y avait une forte proportion de femmes dans cet amphithéâtre.

Puis, il y a eu un moment assez fort. C’était au début des questions, quand une jeune femme a dit « Qu’est-ce que viennent faire vos soldats français chez nous ? » et quand il a dit « Mais écoutez, les soldats français qui sont là, certains sont morts pour vous sauver ». Et là, la salle pouvait partir dans un sens ou dans un autre. La salle est partie de son côté. Il a provoqué une salve d’applaudissements.

Enfin sur la démocratie, il n’était finalement pas très interrogé sur la démocratie dans les autres pays africains. C’était assez centré sur le Burkina Faso. Il a eu ce mot : « La démocratie, vous avez gagné ce combat dans votre pays, mais il reste sur le continent une grande partie de la population africaine qui n’a pas pu gagner ce combat ».

On pense évidemment à tous les pays qui sont toujours gouvernés par des régimes sans alternance. Et il a eu cette petite phrase : « Ceux qui pensent qu’on peut avoir le même pouvoir pendant des décennies, eh bien ça ne va pas ».

 

« Allez-vous déclassifier les archives sur l’assassinat de Thomas Sankara?

« Tous les documents dont la justice souhaitera disposer seront ouverts et transmis », a répondu le président Macron.

 

A la question sur le franc CFA, le président Macron répond que la France n’est pas le maitre mais le garant de la zone franc et que si un Etat décide de sortir, il peut le faire.

Macron répond avec humour aux déclarations de l’étudiant qui prétend que la France possède des réserves d’or du Burkina Faso en France. « Si vous savez où se trouve de l’or à Paris, dites-le moi, parce que je ne suis pas au courant ».

 

Il a ajouté que le président burkinabé pouvait à tout moment changer la monnaie s’il le souhaitait et qu’il n’avait pas besoin de l’aval de la France pour cela.

A la question de savoir s’il va extrader François Compaoré, Macron répond que la justice française est indépendante.

 

 

Rappelons que le président français était accompagné par le président du Faso Roch Marc Christian  Kaboré.

 

Paul TINDANO

 

Fasoinfos.com   OUAGADOUGOU

 

 

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