jeudi, avril 25, 2024
Accueil > SANTE > Maladies à transmission vectorielles : le PAMCA en guerre contre le paludisme

Maladies à transmission vectorielles : le PAMCA en guerre contre le paludisme

 

 Le Pan-African Mosquito Control Association(PAMCA) tient sa 4e conférence internationale sur les maladies vectorielles à l’Hôtel Laïco à Ouagadougou. Cette conférence qui va durer trois jours a réuni des chercheurs venus de divers horizons du monde entier a été ouverte par le ministre en charge des Recherches scientifiques et de l’innovation le Pr Alkassoum Maiga. L’objectif de la conférence est de contribuer au renforcement des capacités des pays africains en matière de lutte contre les maladies vectorielles et d’offrir une tribune pour faciliter les échanges entre acteurs du domaine.

Le PAMCA est une organisation panafricaine dont la vocation est de promouvoir la recherche mais aussi le contrôle des maladies vectorielles qui  sont essentiellement transmises par les moustiques. Autrement dit le PAMCA travaille à rendre stériles les moustiques de sorte à ce qu’ils ne puissent transmettre une quelconque maladie. Et pour y arriver, il faut renforcer les capacités en matière de recherche qui consiste à nourrir les ambitions d’une masse critique de gens et à créer un environnement local propice au développement de la recherche de sorte à inciter la population locale à rester et professer chez soi, donc limiter la fuite des cerveaux, selon le président du PAMCA Burkina, Dr Abdoulaye Diabaté. C’est la raison donc de la tenue de cette conférence, qui, pour la première fois a lieu en Afrique francophone depuis sa création en 2009. Les  précédentes conférences se sont tenues au Kenya, en Tanzanie et au Nigeria.

Celle de Ouagadougou a pour thème « Du terrain au laboratoire : Progrès vers l’élimination du paludisme et le contrôle d’autres maladies à transmission vectorielle ». Un thème très important au regard du grand pourcentage dans les données statistiques au Burkina Faso sur le paludisme. En rappel, le paludisme à lui seul totalise 45,7 % des motifs de consultation, 45,6% des hospitalisations et 25,2% des décès dans les formations sanitaires au Burkina Faso, selon le Système national d’information sanitaire(SNIS) en 2015.   Pendant que les pays développés utilisent les sciences et technologies pour améliorer leur santé et augmenter leur économie, les pays africains sont toujours en arrière.

le président du PAMCA Burkina Abdoulaye diabaté

Pour Abdoulaye Diabaté « cela s’explique par le fait que nous investissons peu dans la recherche et nous avons hélas très peu de cerveaux qui s’y consacre. Cerise sur le gâteau pour le pire, le peu que nous formons, nous en perdrons 50% au profit des pays développés et ce phénomène est qualifié de fuite de cerveaux vers des destinations meilleures. La science hélas en Afrique est encore perçue comme un luxe  que les pays en voie de développement ne peuvent s’offrir ». Le président du PAMCA a également soutenu que la stratégie de développement économique national de la plupart des pays africains est d’acheter une technologie toute faite sortie de l’usine, plutôt que de s’investir à créer de la technologie. Il poursuit avec une citation paraphrasée de Thomas Sankara qui ceci : « D’aucuns se sont lancés dans la conquête des étoiles, mais l’Afrique n’en a pas encore fini avec la guerre des grottes. Il est temps pour nous que  nous nous réveillons ».  L’Afrique a des talents a-t-il laissé entendre le Dr Diabaté, mais il lui faut les moyens « Un génie qui ne s’exprime pas, meurt dans sa bouteille. Cela ne devrait pas être le destin de l’Afrique », a-t-il ajouté. Présent à l’ouverture de la conférence, le ministre des Enseignements supérieurs, des Recherches scientifiques et de l’innovation, Alkasoum Maiga s’est dit d’être fier du choix du Burkina Faso pour la tenue de la conférence. Après avoir félicité les organisateurs, il a affirmé le soutien indéfectible du gouvernement au PAMCA car c’est un devoir pour le Burkina Faso qui peut être une solution dans la lutte contre le paludisme. Pour lui sans la santé il n’y a pas de développement.

Paul TINDANO

(Stagiaire)

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *