mardi, avril 16, 2024
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Libération provisoire de Djibrill Bassolé : la justice est- elle aux ordres de la rue ?

 

Le général Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré est en résidence surveillée selon plusieurs sources. Sa mise en liberté provisoire est intervenue dans  une période où des manifestations pour exiger sa libération sont quotidiennes. Mais sa libération provisoire a suscité des manifestions spontanées dans la ville de Ouagadougou.

Il y a de cela deux ans maintenant que le général de la gendarmerie et ancien chef de la diplomatie du président déchu Blaise Compaoré croupi dans une des cellules de la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA) à Ouagadougou. On se le rappelle bien que c’est dans le cadre de sa supposée implication dans le putsch manqué du 16 septembre 2015. Le Général était inculpé  entre autre pour haute trahison, dans l’affaire des supposées écoutes téléphoniques entre lui et le numéro deux de l’Etat ivoirien Guillaume Soro. Plusieurs fois ses avocats avaient réclamé sa libération provisoire et plusieurs fois les autorités judiciaires avaient rejeté leur requête. Il a été admis à maintes reprises dans une clinique pour raisons de santé. Des marches tous azimut et des conférences des militants de la NAFA en faveur de sa libération provisoire et ou son procès étaient répétitives. Des experts de l’ONU avaient également plaidé pour sa libération.  Voilà que dans la soirée du 10 octobre, nous apprenons la libération provisoire de Djibrill Bassolé. Une nouvelle qui n’a pas laissé les citoyens burkinabè dans l’indifférence. En effet, dans la matinée du 11 octobre, des manifestations spontanées ont été observées à la place de la Nation à Ouagadougou. Les responsables d’OSC qui manifestaient se disent d’être  indignés de voir une liberté provisoire accordée à l’ex-chef de la diplomatie. Quant au gouvernement, il n’a pas voulu dire quelque chose sur le dessus. Contacté par Radio Omega, Me Gui Hervé Kam, un des avocats de la partie civile dit d’être surpris de la mise en liberté provisoire du général Bassolé, car ils n’ont pas été informés. Selon RFI Djibrill Bassolé qui bénéficie d’une assignation de résidence surveillée n’est pas à son domicile. Il a passé la nuit du mercredi au jeudi dans une villa à Ouaga 2000. Ce qui n’a pas été du goût des ses avocats et les membres de sa famille qui l’attendaient impatiemment à la maison. Ces derniers ne savaient même pas par ailleurs où se trouvait Djibrill Bassolé puisqu’ils ont catégoriquement opposé à ce qu’il soit gardé ailleurs qu’à son domicile. Donc ils n’ont pas suivi le cortège qui le conduisait.

Ce n’est que dans la journée d’aujourd’hui 12 octobre que les membres de sa famille et proches ont pu le retrouver dans une des villas construites pour les hauts gradés non loin de Kosyam. Et les visiteurs ont commencé à descendre sur les lieux sous les regards des forces de sécurité qui sont très bien déployées au  tour du bâtiment. Ce dire aussi que tous les bruits qui couraient dans la matinée du mercredi sur sa libération n’étaient pas réels. Les questions que l’on peut se poser est de savoir qu’est-ce qui a valu à la mise en résidence surveillée de Bassolé ?  Est-ce la pression de la rue ? Y a-t-il eu une pression de l’extérieur ? Pourquoi cela intervient maintenant ? Est-ce parce qu’on n’a pas trouvé quelque contre lui ? Étant donné qu’il ne restait qu’une seule charge contre lui. Si c’est les manifestations tous azimut en faveur de sa libération, c’est dommage. Parce les gens vont garder dans leurs têtes que pour obtenir la libération d’un détenu, il suffit seulement de descendre dans les rues avec des pancartes. Attendons donc voir la suite.

Paul TINDANO

(Stagiaire)

Fasoinfos.com OUAGADOUGOU

 

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