vendredi, avril 19, 2024
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Grèves répétitives des élèves : le contexte actuel sécuritaire du Burkina sied-t-il ?

Depuis quelques temps, la réforme scolaire entreprise par le gouvernement burkinabè a suscité des tensions au sein des élèves qui ne voient pas d’un bon œil ces transformations. Car disent-ils, ces changements ont pour but de les pénaliser.

Des manifestations entreprises pour dénoncer ce fait et censées se dérouler dans la passivité se sont transformées en un affrontement entre élèves et agents de sécurité. La question est donc de savoir si le contexte sécuritaire actuel du Burkina sied avec ces troubles ? En effet, il n’est nullement besoin de répéter que depuis quelques temps le contexte sécuritaire burkinabè est devenu de plus en plus inquiétant avec la recrudescence des attaques dont la dernière en date est celle perpétrées contre les habitants du village de Kodyel qui a fait plus de 30 morts le 3 mai dernier. A cela s’ajoute l’attaque de Koumbré avec 18 morts le 26 avril 2021, l’attaque de l’unité anti braconnage à Pama dont 3 expatriés ont été enlevés et tués, l’embuscade qui a causé la mort de quatre Forces de défense et de sécurité (FDS) à Yirgou, le 21 avril dernier.

Est-il encore besoin de dire que l’insécurité fait de plus en plus de victimes au pays des Hommes intègres ? Dans ce contexte sécuritaire dégradant, est-il opportun pour des élèves d’aller encore en grève et d’attaquer parfois ces Hommes qui, au prix de leurs vies, se sacrifient pour sauver les nôtres ? N’y a-t-il pas lieu de s’asseoir négocier au lieu de créer des troubles qui peuvent baisser la vigilance de nos FDS et ainsi permettre à des esprits malveillants d’avoir de nouveau accès à la capitale du Burkina aux fins de commettre une fois de plus leurs sales besognes ? Avons-nous oublié l’attaque de l’Etat-major général de l’armée en plein cœur de Ouagadougou, le 2 mars 2018, ou celle du restaurant le cappuccino en 2015 ? De tels troubles ne peuvent-ils pas favoriser une attaque de plus à Ouagadougou et mettre en péril nos vies à tous ?

Ce qui est le plus déplorable, c’est à imaginer que des élèves, la relève de demain, soient capables de s’en prendre à nos forces de sécurité lors de ces manifestations.
Ceux-là mêmes qui périssent de jour en jour pour la sécurité de pays.
Alors, la question à se poser est de savoir si nous n’avons pas failli dans l’éducation de nos enfants ? La question se pose car il est de la responsabilité de chaque parent de montrer le bien et le mal à son enfant, de lui faire comprendre les enjeux de ces manifestations qui, si on n’y prend garde, peuvent se transformer en drame ou favoriser un drame. Qu’en est-il donc de l’Association des parents d’élèves ? N’est-il pas mieux qu’elle se saisisse de la question en discutant avec les premiers responsables afin qu’ensemble, ils trouvent un terrain d’attente pour le bien de tous et mettre fin pour de bon à ces troubles avant que le pire ne survienne?
FASOINFOS.COM

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