jeudi, avril 25, 2024
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Arrivée du président français à Ouagadougou : calvaire à l’université Ouaga1

 

La venue du président français Emmanuel Macron n’est pas du tout une bonne nouvelle pour tous les Burkinabè. A l’université Ouaga1 Pr-JKZ c’est le calvaire qui règne à quelques heures avant l’arrivée du patron de l’Élysée. Suspension des cours, fermeture de restaurants, etc. tels sont les constats que l’on peut faire dans la journée du lundi 27 novembre.

L’université Ouaga1 vit un rythme inhabituel ce début de semaine. En effet, à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron au « Temple du Savoir », où il doit tenir son discours politique sur l’Afrique, les choses ont véritablement changé.

Partout dans les différents coins du campus, c’est les derniers nettoyages. Les cours et les devoirs  sont suspendus. Et le restaurant universitaire(RU) central fermé. Les étudiants sont donc obligés d’aller tous manger dans les restaurants qui  sont hors du campus, soit  au RU Babanguida, situé environ 800 m du campus, soit au RU annexe situé à 2km  du campus et pour avoir à manger il faut prendre le rang à plus de 100 m.

Rappelons que depuis l’annonce de la venue du président Macron, les commentaires et réactions allaient bon train. Plusieurs structures syndicales ont annoncé organiser des manifestations afin de dénoncer la politique étrangère du gouvernement. En tout cas, les membres de l‘union générale des étudiants du Burkina(UGEB) mobilisent les étudiants à « accueillir le président Macron à leur manière » le mardi matin à 8heures.

Ces étudiants sont déterminés à dénoncer la politique de la France envers le Burkina Faso, la présence des bases militaires françaises au Burkina Faso, les pillages des ressources naturelles du Burkina Faso par la France, l’ingérence de la France dans les affaires du Burkina Faso, etc. Selon eux, le gouvernement burkinabè méprise les étudiants.

Car on ne peut pas comprendre que pour l’arrivée d’un président, on répare les chaises, les climatiseurs, les ampoules et prévoit des groupes électrogènes en cas de délestages alors  que les étudiants travaillent dans l’obscurité ou ne travaillent pas par manque d’électricité. Ils comptent par ailleurs manifester même après le départ du président français, le 30 novembre devant la présidence de l’université Ouaga1.

Paul TINDANO

Fasoinfos.com  OUAGADOUGOU

 

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